Sarayacu (3)

Notre pilote et son fils attentifs dans les rapides

 

Nous arrivons à Quito, via Madrid. Un peu fatigués. Le groupe est accueilli par Juan et Magdalena Cuevas ainsi que par les dirigeants de l’association Fudrine qui est l’association « soeur » de l’association Maria José Handicap Solidarité France -Ecuador dont nous faisons partie. Nous allons réceptionner nos « bagages » qui sont lourds, encombrants et nombreux. Heureusement des porteurs avec des chariots d’aéroport nous aident. La douane se passe sans encombre. Les douaniers sont trés étonnés de voir passer une vingtaine de chariots portant des gros colis et sur le dessus des fauteuils d’handicapés enveloppés dans du plastique, alors que nous sommes tous valides. Les colis sont chargés dans des camionnettes qui les porteront directement à l’association.

Après quelques jours à Quito et dans les Andes, le groupe se sépare en deux. Ceux qui restent à Quito et ceux qui vont en Amazonie avec un chargement pour Sarayacu.

Après une nuit passée à Zumbahua (prés de la lagune de Quilotoa) un minibus (affrété par Papangu, l’agence de voyages de José Gualinga) emmène le groupe à Puyo, ville à la lisière de l’Amazonie. Accompagnés par Ingrid  et l’un des frères de José, nous traversons les Andes, nous arrêtant à Banos au flanc du volcan Tungurawa toujours frémissant. La route jusqu’à Puyo est (presque) du billard si je compare à celle de 2003 dont un tronçon avait glissé, nécessitant une halte prolongée.

Nous arrivons à Puyo. Il s’avère que nous ne pourrons pas prendre les avionnettes prévues pour Sarayacu mais qu’après une nuit d’hôtel, nous partirons en pirogue à moteur sur le fleuve Bobonaza pour 8 heures de trajet… Sarayacu, cela se mérite. (à suivre)

Accepter L’autre…

Quelques mots-clés pour me mettre un préalable quand je suis dans une démarche d’aide et que je pense être une personne ressource.

Accepter L’autre, cela veut dire accueillir (aimer c’est une autre paire de manches!) les gens comme ils sont . Ce qui est déjà un énorme pas. Certains le font sans se forcer, de manière authentique et naturelle. Beaucoup d’entre nous font des efforts et puis il y a tous ceux et celles qui restent sourds, muets et aveugles à L’autre.

Faire avec ce que L’autre est, dit ou fait, c’est essentiel dans l’accompagnement, car le coach n’est pas chargé de réenchanter le monde mais de développer chez L’autre qui s’est adressé à lui, en confiance, quelques stimuli de pensée et d’émotion qu’il pourra utiliser dans la gestion au quotidien de ses problèmes.

Faire préciser à L’autre ce qu’il dit. Un grand nombre de personnes ne se contente que d’un début de phrase, du style: « voilà! mais je ne vais pas plus loin car vous comprenez bien ce que je veux dire… » ou d’une bribe de récit comme s’ils s’excusaient d’importuner. Le fait de bien faire compléter le récit de la situation la clarifie souvent.

Ces trois « postures » mentales du coach devraient être aussi celles du manager. Et, dans la vie courante, combien de fois avons nous constaté que ce non-accueil, cette intolérance et tout ce non-dit ou presque dit sont la source de bien des malentendus et des conflits et, en tout casz, entretiennent la complexité?

Guy Lesoeurs