En mon for(t) intérieur…

RUINES DANS LE VILLAGEEn mon for (t) intérieur, un monde de ressources…

Un séjour à l’hôpital est l’occasion d’une rupture avec l’environnement social habituel et un changement dans ses habitudes comme par exemple : les heures de repas, de coucher et de lever. On doit s’adapter à un nouvel environnement et établir le contact avec d’autres personnes, soignants ou « collègues » du couloir. On peut aussi en profiter pour changer ses habitudes de penser et faire le point avec soi-même, en construisant l’avenir. Cette opportunité de faire « peau neuve » dans sa tête inaugure une nouvelle façon de réfléchir, car on a du temps pour le faire, si on le veut. Il est facile d’écrire ses pensées, quand elles viennent, par exemple sur un cahier.

Devenir explorateur de son for(t) intérieur.

Le monde intérieur fourmille d’un nombre infini d’idées intéressantes qui peuvent s’offrir à celui ou celle qui veut bien se donner la peine. Point n’est besoin d’être intellectuel ou instruit. C’est une question d’observation. Des ramifications sans fin sont reproduites à l’infini dans notre cerveau, portant chaque fois des idées nouvelles. Imaginez un arbre à feuilles persistantes, comme le sapin qui reproduit jusqu’à sa plus petite branche la forme de son tronc et sur laquelle serait accrochée une guirlande de Noël, elle-même démultipliée en franges minuscules. Imaginez le monde contenu dans une frange, les molécules, les atomes, les mondes infiniment petits. Cela peut donner le vertige. On ouvre une porte qu’on ne peut refermer car se révèlent des univers inconnus dont on aurait envie d’explorer les recoins. Il nous faudrait mille vies pour le faire!

Garder la trace

Il y a la quantité, il y a la qualité, la profondeur et le temps des choses… suite

Récits de vie, « storytelling », des ponts entre…

des histoires et des hommes.

Raconter des histoires : des grands livres comme l’Iliade et l’Odyssée, la Bible, le Coran aux  minuscules opuscules biographiques à compte d’auteur ou sur les blogs du Net… des conteurs kabyles aux slameurs de Belleville, la fonction du récit est, de tout temps, au coeur du lien social.

Se raconter  …en analyse, en séance de coaching mais aussi au « café-contoire » (sic) ou aux dîners en ville : se mentir, médire quand personne n’en a cure mais en tout cas se dire…dans l’intimité ou sur scène improvisée.

Aujourd’hui, raconter une histoire est même devenu un moyen marketing (c’est tout dire!) pour les marques à qui l’on fait dire une vie réelle ou fabriquée pour toucher l’émotion du client. Le gros Bibendum de naguère a roulé son pneu global jusqu’à la porte du garage de Steve Jobs ou de William Gates-appelez-moi donc Bill entre nous et entre la pomme et le logiciel. Le silence de certaines sociétés cotées devient …assourdissant. Il faut communiquer avec une histoire mais pas forcément celle du patron. Cela s’appelle storytelling. Christian Salmon a bien décortiqué le phénomène dans son essai « Storytelling, la machine à fabriquer des histoires et formater les esprits » La découverte, Paris 2007. www.editionsladecouverte.fr;

Daniel Feldhendler, Editions TeraèdreDe toute autre nature est la démarche de de Daniel Feldhendler qui annonce dans la présentation de son livre « Théâtre en miroirs, l’histoire de vie mise en scène » Préface de Jonathan Fox, paru en 2005 (déjà) aux Editions Téraèdre www.teraedre.fr dans la collection L’écriture de la vie : « Les hommes ne font pas le récit de leur vie parce qu’ils ont une histoire : ils ont une histoire parce qu’ils font les récits de leur vie »

Daniel Feldhendler, enseignant-chercheur à l’Université Goethe de Francfort/Main, participe à la formation des enseignants et intervient comme formateur dans l’éducation permanente des pays de l’UE. Il est membre de l’Association internationale des Histoires de vie en formation (ASIHVIF) et de l’Association internationale de Théâtre de récits de vie (IPTN).

Daniel Feldhendler nous raconte comment le recours à la mise en scène de récits de vie (playback theatre) www.playbacknet.org catalyse la mise en relation d’expériences singulières et met en perce la richesse interculturelle. Se raconter, se dire et se voir à la fois en tant qu’acteur et sujet de son histoire. Ce décentrage de soi est salutaire et éclaire l’individu qui a souvent perdu les fils de sa propre histoire. Cela fait écho à la posture transculturelle, dans son effort de « décolonisation de soi » (M.-R. Moro) www.clinique-transculturelle.org; afin de retrouver, par delà les différences culturelles, non pas cet homme culturel universel fantasmatique mais la profondeur humaine…

Continuer la lecture de Récits de vie, « storytelling », des ponts entre…