Châtaigne et Patchouli, Gens du Paradou

CE LIVRE SE TROUVE MAINTENANT EN LIBRAIRIE

J’ai le plaisir de vous confirmer la sortie de mon nouvel ouvrage aux Editions Glyphe, Paris :

  « Châtaigne et Patchouli, gens du Paradou »  

Les gens du Paradou vivent dans un petit coin de paradis, dans la Vallée des Baux de Provence.

En début d’ouvrage, je décris l’âme de ce petit village, si attachant que j’habite aujourd’hui. Puis, je consacre le corps de l’ouvrage à deux Paradounais, Don Tadée et son épouse Carina. 

Après avoir vécu leur enfance respectivement en Corse et à Paris, ils se rencontrent à Marseille dans les années 50 pour ne plus se quitter. Auparavant, Don Tadée aura fait de la résistance et débarqué en Normandie où il sera blessé. Par la suite, il vivra en personne le naufrage du Champollion à Beyrouth. Carina passera son enfance chez les Soeurs du Sacré-Cœur, puis mariée très jeune, se fera enlever, dans la plus pure tradition romantique, par Don Tadée. Dès lors, nous suivrons ce couple dans leurs pérégrinations, des parfums aux produits de luxe français vendus aux équipages des marines militaires étrangères.

Je vous remercie de l’accueil que vous voudrez  bien réserver à mon ouvrage dont les droits d’auteur seront entièrement versés à l’Association Maria-José Handicap Solidarité France Equateur et à la SPA des Baux de Provence. Merci de transférer ce mail à vos amis de façon à en élargir la diffusion.

Guy Lesoeurs

Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, Membre du Groupement des Ecrivains Médecins,

Membre de la Société des Poètes Français et de la Société de Lecture de Maussane les Alpilles.

Quelques extraits de Châtaigne et patchouli », ci-après

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Jouer, Rêver, Guérir… Cancer du sein et Art-thérapie

Jouer, Rêver, Guérir

 Un témoignage de Viva Iny

Viva Iny est psychothérapeute -psychanalytique et travaille auprès des populations migrantes au Québec. Elle a été formée à l’Ethnopsychiatrie et à la Clinique Transculturelle de l’Ecole de Bobigny  (Pr Marie Rose Moro)

Cet article concerne l’expérience  subjective que constitue le cancer du sein. Comment traverser cette maladie sans séismes psychiques, sans exclusion sociale et sans stigmatisation ? Comment maintenir son courage et sa créativité ? Comment ne pas se dérober face au réel, et ne pas se laisser écraser par la maladie ? Comment réaffirmer que le soi demeure, et ne deviendra pas un esquif balloté par la peur, la douleur et la démission ?

C’est en jouant et seulement en jouant que l’individu, enfant ou adulte, est capable d’être créatif et d’utiliser sa personnalité toute entière.  C’est seulement en étant créatif que l’individu découvre le soi. De là, on peut conclure que c’est seulement en jouant que la communication est possible…” (D.W.Winnicott, 1975). Ce grand psychanalyste nous rappelle l’importance de l’activité ludique qui favorise la croissance, l’intégration psychique et, par là même la santé. La créativité favorise une prise en compte personnelle de la réalité extérieure, plutôt que simplement de la subir, en générant un espace intermédiaire qui mêle réalité psychique et réalité extérieure. L’art thérapie, par sa nature ludique, devient un espace transitionnel, où l’acte créatif de l’individu permet à celui-ci de réaffirmer son existence comme sujet de sa liberté et non comme simple corps victime de cancer. Dans le cas des femmes atteintes d’un cancer du sein, cet espace transitionnel permet de jouer avec les différentes réalités extérieures jusqu’à atteindre une cohérence relative de leur monde interne, jusqu’alors bousculé par les traumatismes  liés au cancer. La valeur de la thérapie par l’art repose donc essentiellement sur la possibilité qu’elle offre de mettre en fonction un processus réparateur. Les ateliers s’articulent autour de différents moments (le passé, la vie avant le cancer, le vécu, le futur) et aide les femmes à établir une continuité entre ces différentes étapes de leur vie en attribuant un sens à l’expérience vécue.  Les aspects psychiques  plus difficiles à cerner, qui sont liés au désir, à l’estime de soi, aux troubles de l’identité et de l’identification, au maintien de la pulsion de vie sont aussi abordés. La production d’art devient ainsi un pont entre l’avant et l’après de la maladie,  en actualisant  ces indispensables mouvements d’allers et de retours entre l’histoire antérieure et les préoccupations actuelles de la  femme au sein et de cet  espace transitionnel et de la dynamique groupale.

L’annonce du cancer est d’abord vécue  comme un séisme, un coup de tonnerre dans un ciel serein. C’est l’image d’un chaos au sein des cellules, d’un soudain désordre dans le cours de la vie. « On a perdu l’innocence du corps » (Clavreul, 1978). En effet, c’est l’identité qui est menacée.  Plus tard, au cours de la maladie, la perception de soi  sera remaniée (les traitements, les opérations mutilantes, les altérations physiques, la perte des cheveux, des cils et des sourcils), mais  par-dessus tout, l’identité est menacée. Le corps  à ces instants là, devient la totalité de l’identité, si l’on peut dire. Il en est le garant, le siège, la manifestation. Or le corps est attaqué,  « L’angoisse est au cœur du soma », figurée par le cancer, elle altère ce sentiment de continuité de soi (Winnicott, 1958), ce sentiment d’être soi-même, ce fil retissé en permanence entre notre monde interne et l’impact avec la réalité.

Suite au trauma initial de l’annonce du cancer et de sa présence irréfutable  l’expérience peut devenir et pour moi elle devint un voyage initiatique. Au départ, le trauma est conçu en tant que processus de métamorphose, plus précisément,  un phénomène à la fois structurant,  destructeur et constructeur. Cette conception se distingue de la vision médicale classique associant uniquement le trauma à un vécu débilitant et handicapant. Par exemple, comment vais-je surmonter cette grosse fatigue émotionnelle suite aux traitements ? L’angoisse de la mort me rend hyperactive. Je vis intensément, je roule à cent mille à l’heure. Cette course folle vise à évacuer l’angoisse et toute complexité dans la mesure ou celle-ci me confronte inéluctablement à la souffrance et à la mort. Je ne goûte plus à la vie. Il faut ralentir mon rythme sinon je risque de m‘effondrer. Lire le reste de cet article….

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Irvin Yalom, apprendre à mourir…deux fois?

Staring at the sun, overcoming the terror of death, I. Yalom
Staring at the sun, overcoming the terror of death, I. Yalom
J’ai lu il y a peu « Apprendre à mourir, la méthode Schopenhauer » de Irving Yalom. C’est la narration d’une psychothérapie de groupe très bien écrite et que l’on suit presque sans s’arrêter. Deux récits s’y superposent : la thérapie de groupe par le narrateur qui est le psychothérapeute lui-même et le récit de la vie de Schopenhauer. C’est une scansion narrative puissante qui vous tient de page en page.

Yalom a fait paraître deux livres que je vais lire au plus vite : l’un, en 2008, en français   » Thérapie existentielle » aux Editions Galaade, Paris, qui est une traduction de son ouvrage le plus grand paru en 1980 et l’autre, en anglais Staring at the Sun: Overcoming the Terror of Death. Ce dernier ouvrage est décrit comme un voyage profond dans la vision de la mort et un livre pratique (?) pour mieux aborder ce qui sera notre ultime et inévitable fin .

Staring at the sun, overcoming the terror of death is the latest non-fiction book from the famous psychotherapist and analyst, psychiatrist, Professor Emeritus of Psychiatry at Stanford. This is a depth travel into death vision and a kind of handbook useful (let’s say, if possible !) to facing the inevitability of life.

 
“. “Death has a long reach,” he writes, “may serve as an awakening experience, a profoundly useful catalyst for major life changes.”
 
I. Yalom, born 1931
I. Yalom, born 1931

Les anges perdent leurs ailes: c’est une épidémie d’hiver.

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Effets de neige dans les Alpilles. Le blizzard (mistral) a soufflé fort toute la nuit et la journée, charriant de gros flocons au pièmont des Alpilles. Au matin, nous nous sommes réveillés, sans électricité et avec un  manteau neigeux de plus de 30 cms.

Aucun vaccin, aucun principe de précaution sinon de faire quelques provisions d’eau, de bougies et de bois! Avoir un réchaud butane et rebrancher le démodé téléphone qui ne fonctionne pas à l’électricité.

Le Paradou, à 4 kms des Baux de Provence. Un village qui sent bon la solidarité. Rues et routes très vite praticables. Mise à disposition d’eau potable par la Municipalité. Dommage qu’il n’y ait pas de café comme point de ralliement. Alors la boulangerie et le huit à 8 (le « dépanneur » comme dirait nos amis canadiens) avec Joëlle et Francis, servent de lieu pour échanger sur le temps.

Les uns et les autres s’entraident, pour le pain et les commissions. Ceux qui ont des gros 4×4 pollueurs qui passent (à peu près partout) proposent leur service.

Les paysages des Alpilles sous la neige: un enchantement. Nos très petites Alpes prennent un air de Tarentaise.

N’étaient les arbres qui se cassent sous le poids de la neige congelée, n’étaient les maisons isolées, les chutes, ce serait à reproduire de temps en temps, pour se parler et échanger, en attendant le soleil.

Célestine, Artiste-peintre (Le Paradou) (1919-2009)

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Le vendredi 16 janvier 2010, en l’étude de Maître Holz en Arles, seront vendues aux enchères deux oeuvres de Célestine, artiste-peintre qui a vécu au Paradou jusqu’à sa mort (octobre 2009).

 J’ai connu Célestine très tard, à l’aube de ses quatre vingt dix années. C’était une petite bonne femme charmante et débordante d’énergie à qui il arrivait encore de prendre le pinceau.

Célestine a fréquenté très jeune le cénacle de peintres post-impressionnistes et fauves provençaux dans la lignée de Van Gogh (Dyf, Pommerat, Seyssaud, Chabaud, Richebé et Gibert) au palais de Luppé en Arles. Ce palais est un endroit magique pour une jeune fille de 14 ans. De modèle, elle devient peintre. Le Vicomte de Luppé, célèbre mécène et sculpteur arlésien, apprend à dessiner à Célestine qui, sous la houlette de Dyf et de Pommerat, se révèle une artiste peintre de talent. Elle commence à exposer, vendre ses toiles et même à les exporter. Remarquée par un galeriste américain, elle expédie ses œuvres à New York et au Japon où elles seront appréciées. Après de nombreuses expositions en Provence, à Cannes et à Paris, Célestine vint s’établir en 1981 à Paradou dans ce qui fut alors son cabanon de peintre qu’elle transforma en habitation familiale, en dessous des Tours du Castillon.

A près de 90 ans, Célestine peignait encore. Nous l’avons visitée quelque temps avant sa disparition et elle s’était enthousiasmée pour notre projet d’exposition du groupe Es’cale nous assurant « qu’elle mettrait des toiles au milieu de celles des jeunes afin de leur servir de tremplin».

D’une lumière intense et d’une pâte animée, ses bouquets et ses paysages des Alpilles révèlent une facture vigoureuse et passionnée qui fait de Célestine l’une des figures notables et regrettées de la peinture provençale.

Guy Lesoeurs