Frasq n°3 au Générateur, la rencontre de la performance

Photo par Sarah Venturi
Photo Sarah Venturi

« Art vivant en perpétuel mouvement et mutation, insaisissable, ne cessant d’évoluer, la performance… »

Ainsi commence la présentation par Anne Dreyfus de la troisième édition de [frasq] au Générateur (Gentilly). Elle ajoute : « une caractéristique [de la performance] reste stable: son incompatibilité à s’intégrer à une système marchand. Cause ou conséquence, la performance reste ainsi un vivier précieux  de nouveaux modèles de pensées et d’actions.  » Organisatrice et animatrice [avec son époux Bernard Bousquet photographe, artiste conceptuel et plasticien] de cette troisième édition prometteuse, Anne Dreyfus (cf sa photo sur otoradio ), vous attend avec plus de trente artistes individuels ou collectifs dans son lieu magique, Le Générateur, ancien cinéma des années 30 du 1 au 30 octobre 2011.

Sarah Venturi, [je crois que c’est elle qui aime se rouler dans la farine], a créé cette sublime photo pour [frasq] : pour moi elle est très évocatrice de la création mais aussi de la transgression. Léda et le cygne, ou bien El condor pas ça!, ou encore le perroquet ou  l’aigle copulateur et bien sûr la sphinge qui gobe l’œuf deep (merci Freud et Lacan papes des mots d’esprit, fumerolles de l’inconscient) , je pourrais continuer à loisir dans l’association d’idées (au nom du père hocquet):  en tout cas l’image interpelle elle est belle et troublante. Un petit dernier pour la route : Per hoc-quieto signo vinces. Par ce signe calme, tu vaincras.

RV au frasq…..allez y de ma part

Guy Lesoeurs

Les billets d’humeur de Fred Oberson…

Les billets d’humeur de Fred sentent l’humus de la pensée tant ils sont travaillés avec le soc aigu de la charrue cognitive de l’écrivain engagé dans l’authenticité du terroir qu’il connaît bien. Si ses racines sont helvètes, les feuilles de mots qu’il égrène au fil des jours de nos Alpilles ressemblent à celles de l’oulivié : argentées et amoureuses du mistral qui les fait vivre, tournoyer au soleil et rire sous la pluie. Humeur, humour, humus: défenses bien naturelles devant la vie car même dans la Vallée des Baux, nous avons le droit de contester et de pester contre la tricherie humaine. Fred, l’authentique est un combat. Guy Lesoeurs

Fred OBERSON, Ecrivain des Alpilles et Cerveau Sans Frontière…

 « Je vis en Provence, j’écris sur les Alpilles des billets que je diffuse depuis plus de deux ans sur le Club interactif de Mediapart. Ils ne sont pas passés inaperçus aux promoteurs du Festival des Alpilles qui ont programmé une lecture d’extraits de ces textes à la Bibliothèque d’Eygalières, le vendredi 19 novembre 2010. Cette rencontre est tout à l’honneur de Mediapart qui m’a permis de faire connaître aux lecteurs cette Provence rurale que je décris et que j’aime par dessus tout.  »

Voici le site du Festival des Alpilles :

http://www.festivaldesalpilles.com/

Pétition pour Sarayaku

Le peuple kichwa de Sarayaku est en danger

Sabine Bouchat, épouse de José Gualinga de Sarayaku,

Sur le rio Bobonaza, la chicha est de rigueur

 nous écrit

Chers Amis,

Merci de prendre connaissance des messages en annexe et du texte de la pétition au Président de l’Equateur que vous pouvez signer en ligne en cliquant sur le lien

http://www.lapetition.be/petition.php?petid=7111

Poème en hommage à la lutte du peuple de SARAYAKU

Sous la grande maison de palmes enchevêtrées

La palabre dure le jour, la nuit.

Equateur, Sarayaku, Amazonie

Le petit Peuple de mille âmes est en danger.

 Quito, Paris, Houston et Londres

Des hommes cravatés et sans âme qui vive

Massacrent Pachamama, la terre-mère

Pour leurs Dieux cannibales et aveugles

Qui ont noms Dollar, Or et Pétrole.

 Courage, petit Peuple du milieu du monde,

Tu vis dans nos cœurs

Et tu y puises l’énergie

Pour ta frontière de vie.

Dans la forêt aux troncs enchevêtrés

Des mercenaires ont pénétré

Et blessé ceux du petit Peuple du milieu du monde.

 Don Sabino a prié et diété près la Liane des Dieux

Le peuple kich’wa s’est levé pour chasser

la meute guerrière.

Pachamama, la Terre première, notre Mère,

Se fâche et  vomit sur l’avide pétrolier

Qui pue maintenant la poussière et la mort.

Courage, petit Peuple du milieu du monde,

Tu vis dans nos cœurs

Et tu y puises l’énergie

Pour ta frontière de vie

Guy Lesoeurs

En la gran casa de palmas embrochaladas

la palabrea dura días y noches.

Ecuador, Sarayaku, Amazonia

El pequeno Pueblo de mil almas está en alerta.

Quito, París, Houston y Londres

Hombres con la corbata y sin alma que viva

Masacran Pachamama, la tierra-madre

Para sus Dioses caníbales y ciegos

Que se llaman Dólar, Oro y Petróleo.

Coraje, pequeno Pueblo del medio del mundo,

Viste en nuestros corazones

Y sacarás de eso la energía

Para tu frontera de vida.

En el bosque de troncos embrochalados

Mercenarios penetraron

Y hirieron a los del pequeno Pueblo del medio del mundo.

Don Sabino rezó cerca la Liana de los Dioses

El pueblo kich’ wa se levantó para cazar

La jauría guerrera.

Pachamama, la primera Tierra, Tierra Madre,

Se enfadó y vomitó sobre ávido petrolero

Que saca ahora el polvo y la muerte.

Coraje, pequeno pueblo del medio del mundo,

Viste en nuestros corazones

Y sacarás de eso la energía

Para tu frontera de vida

 Guy Lesoeurs

Un si petit peuple pour changer le monde…

Just a little Tanguyness. Collage GLartis 2010
Cher Pétrolier,

 

D’abord -car il ne faut pas être hypocrite en la matière-, rendons hommage aux milliers d’hommes qui ont oeuvré pour que le pétrole existe dans nos vies quotidiennes. Routes, médicaments, matière plastique de toute sorte et carburant pour nos voitures. Les derricks d’antan, l’or noir des pionniers, toute une saga qu’il ne faut pas renier!

Ensuite, je rappelle que tes immenses profits et ton pouvoir omniprésent te placent souvent au-dessus des Etats même les plus grands.

Mais ceci te donne des devoirs, cher, très cher pétrolier!

Alors, prospecte, creuse, exploite si tu le veux mais respecte les peuples et la nature le plus possible et ne transforme pas notre planète, ses terres et ses océans, et nos derniers endroits vivables en no man’s land et en désert.

Deux exemples :

1. Bernard B. m’écrit que ce serait à cause de l’absence d’une vanne de 500 000 € (pour des raisons d’économie de bouts de pétrole) que la catastrophe de la Louisiane s’est produite…

2. En pleine Amazonie équatorienne, arrête tes hommes de main, mercenaires armés, qui essaient de contraindre par la force un petit peuple de 1000 âmes, propriétaire de son territoire, et qui défend sa façon de vivre pour les siécles à venir. Ce si petit peuple, c’est chacun d’entre nous et sa part de jardin d’Eden.

Alors ne fais pas, cher, trop cher pétrolier, de nos jardins secrets des paradis perdus et médite la phrase de mon ami José Gualinga de Sarayaku:

« Un si petit peuple ne peut sans doute pas changer le monde. Nous sommes certains cependant que dans le coeur de chacun d’entre nous, il existe un peuple semblable qui lutte et qui est le symbole de la puissance de la vie » 

Guy Lesoeurs

Ci-dessous en espagnol (trés moyen et je m’en excuse)

Tableau de l'Ecole de Tigua (Equateur)

Querido Petrolero,

Primero – Porque no hay que ser hipócrita en la materia, rindamos homenaje a los millares de hombres que laboraron para que el petróleo exista en nuestras vidas. Caminos, medicinas, materia plástica variada y que carbura para nuestros coches. ¡ Las torres de perforación antiguas, el oro negro de los pioneros, toda una saga que no hay que renegar!

Luego, recuerdo que tus provechos inmensos y tu poder omnipresente a menudo te colocan por encima de los Estados hasta más grandes.

¡ Pero esto te da deberes, petrolero querido y muy …caro!

Entonces, prospecte, cava, notifica si tú lo quiero pero respeto los pueblos y la naturaleza la más posible y no transforma nuestro planeta, sus tierras y sus océanos, y nuestros últimos lugares soportables no de man land y en desierto.

Dos ejemplos:

1. Bernard B. me escribe que esto sería a causa de la ausencia de una compuerta de 500 mil dólares (por razones de economía) que la catástrofe de Louisiane se produjo…

2. En plena Amazonia ecuatoriana,  mercenarios armados, que tratan de forzar por la fuerza a un pueblo de 1000 almas, un propietario de su territorio, y que defiende su modo de vivir para el siécles a venir. Esto si pueblo, es cada uno de nosotros y su parte de jardín de Edén.

Entonces no hagas, petrolero mas caro, medita la frase de mi amigo José Gualinga de Sarayaku:

 » Uno si pequeno pueblo no puede cambiar, sin duda, el mundo. Sin embargo, estamos seguros que en el corazón de cada uno de nosotros, existe pueblo semejante que lucha y que es el símbolo de la fuerza de la vida »

Guy Lesoeurs

Amazonie équatorienne… en un combat si juste

Le peuple Kich’wa de Sarayaku en Amazonie équatorienne est en  état d’alerte car deux de ses membres viennent d’être gravement blessés par un  groupe d’hommes armés commandités par les compagnies pétrolières qui ont tenté de pénétrer sur leur territoire au niveau de Chuyayaku, à environ 30 kms du village de Sarayaku..

Ceci fait suite à une série de menaces et d’actions de la part du gouvernement équatorien et des compagnies pétrolières (PetroEcuador et autres) tendant à déstabiliser le territoire de Sarayaku pour reprendre l’exploitation pétrolière dans le bloc 23 (terrain qui appartient de plein droit  à la communauté Kich’wa de Sarayaku).

Le peuple Kich’wa de Sarayaku qui vit en paix et en harmonie avec la forêt jusqu’ ici admirablement préservée s’oppose depuis 25 ans, et de manière pacifique, à l‘intrusion de pétroliers qui, par leurs exploitations, détruisent  faune et flore et établissent des camps générateurs de pollution physique et morale sans aucun bénéfice pour les populations locales.

Depuis peu, de nouvelles attaques physiques ont lieu contre la communauté et, beaucoup plus insidieusement, les pétroliers essaient de diviser la communauté Kich’wa en utilisant certains de ses membres qui ont été exclus de la communauté et qui ont travaillé quelques années pour la compagnie pétrolière CGC comme « relacionadors communautarios » et qui, usant de cette position de « médiateurs » ont trahi les intérêts des communautés.

Le peuple de Sarayaku est un peuple indigène Kich’wa de la forêt équatorienne, avec plus de 1000 habitants sur un territoire de 137 000 hectares, presque entièrement couvert par la forêt primaire. Les gens de Sarayaku  et leur cause sont connus au plan national et international de par la défense de leur territoire qu’ils mènent courageusement et de manière pacifique contre la menace des entreprises pétrolières.

Pour défendre la forêt et assurer un développement harmonieux, la communauté a développé un plan de maniement territorial qui gère l’utilisation des ressources naturelles par eux mêmes. Continuer la lecture de Amazonie équatorienne… en un combat si juste