A LA BONNE HEURE, BONNE HUMEUR …

« C’est un petit bonheur que j’avais ramassé, il était tout en pleurs, sur le bord du fossé… »

Le poète chantant de l’Ile d’Orléans, le grand Félix Leclerc ne s’y était pas trompé. Le bonheur est à ramasser. Car c’est souvent quand on se trouve « à la ramasse » sur le bord d’un fossé, pleurant sur son triste sort de personne délaissée que quelqu’un se penche et vous prend à la petite cuiller.

Déguster le bonheur à la petite cuiller, comme un œuf coque dont on a fait l’effort de briser la coquille qui, pourtant, semblait enfermer à tout jamais l’amorce d’un plaisir, la réalisation d’un désir. Le bonheur est là mais il ne faut pas l’appeler par son nom, parlons de la bonne heure.

A la bonne heure, profitons de l’instant présent, carpe diem, c’est écrit sur les murs crépis ou décrépis du Nord ou du Sud, sur les cartes postales à 1 euro, pas encore les tickets de métro mais pourquoi donc pas ?

Des petits riens, des petitous, des moufles de rigolade quand on se prend les oreilles de rire. Un bon moment. Laissez moi ce bon moment, ce bond maman, ce bon maman, nostalgie d’une fleur contemplée et d’un pas de deux esquissé dans une vieille chapelle, d’un cierge pour un vœu exaucé. Oui, elle est guérie et vivra encore des milliards de secondes.

La vie est reine, offre toi le bon temps, la bonne heure.

Lo tempo passo, passo lo bien. Oui, le temps passe, passe le bien. Dis moi vieux provençal, toi qui arpentes les Alpilles pour trouver l’eau des fontanilles, as tu d’autres proverbes dans ta besace ?

A tes côtés, des amis, des enfants et la cohorte de tes ancêtres, ceux assis sur le banc blanc de poussière éclaboussé de soleil qui attendent la quiétude de la lune. Il est bonne heure pour deviser, marcher, lire en marchant.

La bonne humeur éclate sous ta moustache, on la sent, on la devine tandis que tu sèmes les senteurs de la garrigue et les porte jusqu’aux marais où les Camargue narguent les taureaux.

Alors la petite âme esseulée, délaissée se relève et prend le vent… un vrai bonheur de vent d’été.

VOUS POUVEZ AUSSI CONSULTER MON SITE www.guy-lesoeurs-psy.fr

2012…Diana du Pont de l’Alma: flamme éternelle dans nos coeurs!

Que faisiez-vous donc quand vous avez appris la disparition de Lady Diana?

Je suis à peu près certain que vous vous en souvenez comme 80% des personnes que j’ai interrogées.

Un pas, 15 années en arrière. ..

Près du Pont de l’Alma, à Paris, il existe une petite place au dessus du souterrain routier. Cette place devait être baptisée en septembre 1997 Place Maria Callas. Or, le 31 août matin vers minuit 25 ‘ , Diana, princesse de Galles disparut dans un accident mémorable. Le matin de sa disparition, ce monument assez impersonnel [érigé en 1989 pour commémorer l’amitié franco-américaine -reproduction grandeur nature de la torche de la statue de la Liberté à New York]- reçoit des fleurs, des bougies apportées par des milliers de personnes en deuil de la princesse des coeurs.

Depuis ce jour néfaste, et après tout ce temps, nombre de pèlerins de toutes nationalités se recueillent devant cette flamme, symbole détourné de Diana.

J’ai étudié pendant plus de 5 années le comportement de dévotion de ces touristes un peu spéciaux, pèlerins qui souvent s’ignorent…et j’en ai fait mon mémoire de psychiatrie transculturelle à l’université Paris 13 qui s’est transformé en un livre préfacé par le Pr Marie Rose Moro, professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, responsable de la Maison de Solenn à l’Hôpital Cochin. Le livre s’intitule : Diana du Pont de l’Alma, les pèlerins de la flamme. Il est paru en 2003 au Editions Téraèdre.

Après coup et après tout, 15 ans après l’accident tragique, que reste-t-il de Diana, dans notre mémoire de zappeurs éternels, sautant de raz de marée dévastateurs à des gratte-ciels transpercés par un fanatisme vengeur en passant par les 25000 résistants morts de la Syrie ?

Il est tout à fait étonnant qu’à l’heure où la fréquentation des lieux de culte religieux est devenue peau de chagrin, des personnes sans lien les unes avec les autres viennent encore déposer qui, une gerbe, qui, un teddy bear, qui, une larme, qui, un ex-voto au monument détourné de la Flamme de la Liberté, élu le matin même de l’accident par un premier fidèle (mais qui était-ce ?) comme un hommage à Lady Di.

Fascinant! Que des centaines de pèlerins viennent se recueillir au dessus du souterrain faute de ne pouvoir toucher le pilier fatal, qui est resté en l’état.

Ce lieu est populaire comme l’est la ferveur un peu kitsch, même pas bling bling, de personnes venues du monde entier, des passants avec une intention, des touristes avec une prière photographique…

Le 31 août 1997 a transformé la Flamme pré-existante (1989) bien sûr par hasard, quoique… Objets prédestinés attendez vous les âmes (pour paraphraser Lamartine) pour vivre une vraie gloire?

Guy Lesoeurs

Psychanalyste.

Interviews ce jour ou demain sur RMC , sur osmose-radio.fr etc.

*Anecdotes

-La place de la Flamme devait être baptisée Maria Callas trois jours après l’accident!

-Un Japonais aurait offert 40 millions de francs en 1998 pour l’épave de la Mercèdès aux fins de la découper en tout petits morceaux revendus à prix d’or!

-La Flamme fut tellement souillée de graffittis et de marques que la Ville de Paris dut la faire restaurer.

-J’ai vu des Américains gratter la poussière du pilier pour la mettre en bouteille!

SARAYAKU A MONTPELLIER cette semaine…

Tableau rélaisé par David Eghigia, Coll. Guy LesoeursEn tant qu’abonné à mon blog vous avez déjà entendu parler de notre soutien au peuple de Sarayaku qui lutte pour défendre son territoire ancestral de la forêt amazonienne en une résistance pacifique  face à l’exploitation pétrolière et minière. A l’occasion du 13ème Congrès de la Société Internationale d’Ethnobiologie, CIES 2012, qui se déroulera du 20 au 25 mai 2012 à Montpellier sur le thème : « Diversité culturelle et diversité biologique au service du développement durable : explorer le passé pour bâtir le futur », venez nombreux soutenir la résistance pacifique du Peuple Kichwa de Sarayaku en participant au : Spectacle « Taki Sisa, le chant de la fleur »Mardi 22 mai  – 21h30  – Salle Pétrarque, Montpellier   | Projection-débat autour du film-documentaire « Soy el defensor de la Selva » réalisés par Eriberto Gualinga de Sarayaku au Cinéma d’art et d’essai Diagonal, le jeudi 24 à 20h. Soirée spéciale « « Reconnaissance du droit des peuples autochtones ». Adresse : 5 Rue de Verdun, Montpellier. Tram 1 arrêt « Comédie » – Tarif Cinéma : 5 euros et Carte d’abonnement. Réservation : sarayaku@parolesdenature.org De plus, notre amie, inlassable soutien à Sarayaku, Corinne Arnould animera une conférence académique  sur la déclaration Kawsak Sacha, Forêt vivante » le jeudi 24 mai de 14h à 15h30 au Corum dans le cadre du Congrès CIES à Montpellier. Voici les paroles d’une chanson que j’ai écrite et qui a été mise en musique par mon ami Luc de Laforcade. Vous pouvez obtenir la chanson en m’écrivant à guy.lesoeurs@kerux.fr. Je vous l’enverrai par mail.

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Le diable est dans les détails même s’il s’habille en Prada… A propos de l’orthographe dans les mails et courriers


Il ait des circonstences où les fautes n’incitent pas à la lecture et cette négligence peut avoir des conséquences négatives, quand en est en compétition pour un poste de cadre.

Scène 1

Imaginez seulement que vous venez d’acheter un roman à la gare TGV d’Avignon et que vous commencez à le lire dans le TGV, bien calé dans votre fauteuil.

Enfin, vous savourez ce moment libre, dans votre vie trépidente. Interloqué, vous revenez sur le mot « trépidente » et vous pensez : mais, il ya une faute, c’est un « a » qu’il faut !

Bon, cela peut arriver, une fois puis vous pensez : j’espère qu’il n’y en aura pas d’autre.

Pris par l’auteur qui vous conduit mot après mot dans l’action, vous semblez avoir oublié la faute véniel. Vous arrêtez votre lecture, derechef. Encore une faute, d’accord cette fois ! Vénielle car c’est la faute et faute est du féminin que je sache.

Vous commencez à vous énerver contre le correcteur de la maison d’édition qui n’a pas fait son travail. Et puis vous vous dites que l’auteur aurait dû se relire. On paye assez cher les livres. D’un coup de crayon rageur vous corrigez les deux fautes.

Scène 2

Imaginez maintenant que vous lisez la lettre de motivation qui accompagne le CV d’un candidat pour un poste à responsabilité dans votre société.  Cela a l’air clair et bien écrit, en tout cas bien poli. Mais dès la première phrase, ce type ne sait pas la différence entre le participe passé et l’infinitif. « Omar m’a tuer » a encore frappé, le pauvre innocent ! Mais l’époque actuelle et le street-art, Internet et les borborygmes adulescents ne constituent pas une excuse, ce, d’autant que la faute se répète presque à chaque phrase. Vous vous mettez à douter des compétences du candidat et de fil en aiguille vous le positionnez, au mieux, dans la pile des « rattrapables ».

Vous me direz :  retenir le critère de l’orthographe, quelle régression, grand père, mais l’Ecole de la République à bien changée (sic)! Depuis 1981 et les radios libres, depuis twitter, les portables, on n’a plus le droit d’interdire les fautes, aujourd’hui il faut être fonétic. L’habit ne fait pas le moine. Cela ne veut rien dire.  Il y a d’autres critères beaucoup plus importants etc. et vous aurez sans doute toutes vos raisons.

Néanmoins, c’est une question de respect pour le lecteur et, en tout cas, des règles de la grammaire française. Un cadre doit commencer par savoir faire le basique et respecter les règles. Et quand bien même il serait piètre écrivain, qu’il prenne au moins la peine de faire relire sa prose. Le diable est dans les détails même s’il habille son CV du meilleur look…en Prada ou Chanel, coco !

Guy Lesoeurs

La romancière et le plasticien…

La romancière et le plasticien

(petit poème à la manière de…)

Photo. La romancière Michèle Lajoux et le plasticien Joseph Alessandri devant un totem de Joseph Alessandri qui sera exposé au Salon Es’Cale V ce week-end de Pâques au Paradou.

Ce pourrait être le titre d’une fable de La Fontaine …

« Un jour de printemps, un plasticien connu, recevait ses amis

Dans son atelier ; il avait nom Joseph Alessandri.

Un capitaine d’industrie et son épouse romancière

De Paris la belle se retrouvèrent ainsi à Eygalières.

Les regards attirés par les pigments savamment agencés,

Les esprits traversés par les couleurs et les ombres portées,

Les Chamanes stylisés se mirent en transe et à psalmodier

Les chants de la terre que l’artiste avait sur le carton suggérés.

Une renarde effarouchée au pelage mordoré

Enfermée dans la cage d’un livre nouveau-né

Criait son désir de vivre et, en écho, sa détresse, sa peur

Répondaient au vol des âmes, magique et rédempteur.

Tandis que jouaient dans l’impasse les chats de Joseph

Michèle Lajoux l’écrivaine reçut le totem et les elfes. »

Michèle Lajoux vient de publier son quatrième roman aux Editions du Cherche Midi, « Le crime de la Renarde ». Elle signera son ouvrage lors du vernissage de l’exposition Es’Cale V au Paradou, Arts et Lettres dans la Vallée des Baux de Provence, le vendredi 6 avril à partir de 18h et le samedi 7 avril de 14h à 16h. Entrée libre.

Joseph Alessandri, plasticien bien connu d’Eygalières, sera membre du Jury duPrix Es’cale Joseph Alessandri qui sera attribué à la meilleure œuvre du Salon Es’cale V.

Es’Cale V au Paradou, Pâques 2012,  visitez le catalogue des artistes et auteurs en avant première sur www.cerveaux.org.