Futurs managers… le pied à l’étrier

IMGP2222Depuis 1991, j’anime des programmes pour étudiants qui, en fin d’études et en alternance  (Faculté de pharmacie, cursus MOI²SE, directeur Pr Sylvette Huichard) en master (comme le MIP de l’ESC Dijon, Directeur Pr Céline Soulas), se destinent aux industries des produits de santé (médicaments, dispositifs médicaux etc.).

On ne naît pas « manager », on le devient, en exploitant et façonnant sa valeur intrinsèque ; c’est pourquoi il est nécessaire, d’abord, de travailler sur l’état d’esprit. Mes programmes à base de réflexion et de mise en situation sont conçus pour aider les futurs managers ( le mot « étudiants » est banni) à mieux se connaître, prendre confiance en soi, de manière authentique et non surfaite, à construire sa propre stratégie et sa promotion (eh oui!) en prenant conscience sans concession de leur potentiel, en développant sa créativité et son  charisme. Les participants au programme intitulé « Conquérant de soi, respect de l’Autre » doivent aussi s’initier au travail en équipe en faisant adhérer leurs collègues et en transformant leurs idées en projets concrets…

Programme ambitieux? Certes, mais combien il s’avère nécessaire. Cette étape de « pré-entreprise », vécue comme un lieu expérientiel sans enjeu autre que la réussite de soi-même, est essentielle à réussir avec les bons ingrédients pour partir du bon pied. Combien de managers que je suis aujourd’hui en coaching regrettent de ne pas avoir eu ce pied à l’étrier!

A suivre…

Guy Lesoeurs

Au fait, futurs managers, je vous signale le site Jobteaser, co-fondé par un jeune et dynamique entrepreneur, Adrien Ledoux qui a eu l’idée -géniale- de rendre service aux étudiants en leur donnant une vision en temps réel des entreprises …de l’intérieur avec un tas de services associés! www.jobteaser.com

 

Guy Lesoeurs

L’esprit de la lutte: Sarayaku, un peuple contre le pétrole :José Gualinga de Sarayacu à Paris

 
« Nous, nous demandons si un peuple petit comme le notre peut changer le monde. 
Peut-être pas !
Mais nous sommes sûr que dans chaque cœur, il y a un peuple qui lutte avec la même force 
et si petit soit-il, nous sommes le symbole de la puissance de la vie. » 
José Gualinga, Peuple Kichwa de Sarayaku Amazonie équatorienne

Don Sabino, shaman de Sarayacu, père de José Gualinga

Je vous ai déjà écrit au sujet de Sarayaku et de mon ami José Gualinga (la photo ci-contre représente Don Sabino, le père de José Gualinga, shaman de Sarayacu). Au titre de nos associations Cerveaux Sans Frontières Internbational et de SOCRAMED, nous avons aidé récemment Zulma l’une des nièces de José Gualinga à se faire soigner pour la grippe H1N1 à l’hôpital de Quito en participant à une collecte d’argent organisée par Corinne Arnoud de Paroles de Nature et en liaison avec l’ONG Maria José Solidarité Handicap France Equateur. Nous retournons d’ailleurs à Sarayaku en mai 2010.

 

Sarayaku, peuple de l’Amazonie équatorienne, lutte depuis 20 ans contre la destruction de son territoire et de sa culture par les compagnies pétrolières

•  Leurs droits élémentaires sont bafoués: violences extrêmes contre les personnes, destruction du territoire,…

•  Leur situation est emblématique des enjeux du pétrole : jusqu’où sera t-on capable d’aller pour sauvegarder notre mode de vie ?

•  Ses dirigeants sont placés sous protection d’Amnesty International ; la cause de Sarayaku a été validée par la cour Inter-Américainedes droits de l’homme

•  Le projet de ce peuple a ainsi une portée universelle ; son ambition est la valorisation de ses traditions, de son mode de vie, de ses croyances, de sa culture

La déforestation est une réalité quotidienne pour les dernières communautés indiennes d’Amazonie : elle représente la mort de leur milieu de vie et la fin de leur culture. Parmi les causes, figure en bonne place l’exploitation du pétrole. Face à l’avancée des compagnies le peuple indien Kichwa de Sarayaku, en Equateur, a choisi de faire face. Depuis plusieurs années, il refuse obstinément toute pénétration sur son territoire afin de préserver son héritage naturel et culturel. Le projet de ce peuple a ainsi une portée universelle ; son ambition est la valorisation de ses traditions, de son mode de vie, de ses croyances, de sa culture…

Les menaces persistent : le 8 mai 2009, le Ministère des Mines et du Pétrole Equatorien a notifié dans la résolution n°080-CAD 2009-04-20 la reprise des opérations d’exploitation des hydrocarbures dans les blocs 23 et 24 incluant les territoires du peuple Kichwa de Sarayaku et des communautés Achuar et Shuar de la Région Amazonienne.
Inspiré par les Yachaks (Shamanes), le projet « Frontière de Vie » est la création sur le pourtour du territoire de Sarayaku, 300 kms de long et 135 000 hectares de forêt primaire d’une immense frontière d’arbres à fleurs de couleurs. Un symbole à valeur universelle émergera ainsi lentement de la forêt amazonienne, vivante incarnation du désir universel de paix et de protection de la Terre. Ce sera le message de tout un peuple, élan vital, expression de sa volonté farouche de préserver son mode de vie, mais aussi, de créer avec nous une vaste solidarité planétaire.
Deux de ces représentants, dont José Gualinga sous protection d’Amnesty International, après avoir été plusieurs fois mis en danger de mort lors des luttes contre les compagnies pétrolières, seront en France du 12 au 24 novembre 2009. Plusieurs rencontres « conférence-projection » auront lieu.          
Programme des rencontres publiques : 
Jeudi 12 Novembre : 9h30-12h00 – UNESCO – Paris 7e – Métro Ségur ou Cambronne – Entrée libre – Conférence en présence de Vandana Shiva, Danielle Mitterrand, José Gualinga sur la préservation des savoirs traditionnels « Manifeste sur l’avenir des systémes de connaissance ».
Vendredi 13 Novembre : 18h00 – Galerie Dupon, 74 rue Joseph de Maistre, Paris 18e. – Métro Guy Môquet – Conférence en préence de José Gualinga et Tupak Viteri – Suivi du Vernissage du livre de Patrick Bard «Amazone, un monde en suspens» (Ed.Seuil), dont une partie est consacrée à la lutte de Sarayaku contre le Pétrole 
Samedi 14 Novembre : 15h00-18h00 – Karma Ling (Chartreuse St Hugon, Savoie 74) -Conférence-projection à l’Institut Karma Ling 
Lundi 16 Novembre : 20h30 – Maison de l’Amérique Latine – 217 boulevard St Germain – PARIS 7e- Métro Solférino – Rue du Bac – Lupuna Association –  Entrée Libre –Conférence-projection du NOUVEAU film documentaire « Sisa Nambi » – Avec José Gualinga et Tupak Viteri – Soirée consacrée tout particuliérement au projet Frontière de Vie  
Jeudi 19 Novembre : 17H30-19H30 – Cinéma La Pagode, –  57 bis, rue de Babylone – Paris 7e – Métro Saint-François Xavier – Natureparif – 27e Festival International du Film d’environnement – Entrée libre – Conférence-projection  » Pensez la nature autrement : biodiversité et nouveaux indicateurs de richesse » avec José Gualinga, Jacques Weber et Stephan Kampelmann 
Samedi 21 novembre : 19h30 – CENTQUATRE 104 rue d’Aubervilliers / 5 rue Curial – Paris 19e  Métro Crimée ou Stalingrade -.Natureparif- 7ème édition du Festival du Livre et de la Presse d’Ecologie – Entrée libre – Conférence – Projection en présence de Tupak Viteri et Patrick Bard «  
Lundi 23 Novembre :  16H30-18H30 – Cinéma La Pagode  –  57 bis, rue de Babylone – Paris 7e – Métro Saint-François Xavier – 27e Festival International du Film d’environnement – Entrée libre – Conférence-projection des films documentaires « Soy el defensor de la Selva » et « Sisa Nambi » suivi d’un débat avec José Gualinga dans le cadre d’une journée thématique sur le Pétrole 
Mardi 24 Novembre : 19H15 – Siége Amnesty Internationale 72 – 76 Bd de la Villette – Paris 19 e – Métro Belleville ou Colonel Fabien – Entrée libre – Conférence-projection du documentaire «  Sisa Nambi » « Les Amérindiens à la merci des industries extractives : Regards croisés Equateur / Guatemala » José Gualinga, Fernando Solis, Javier de León 
Réservation et programme complet : sarayaku@parolesdenature.org 
Merci de confirmer votre présence  www.parolesdenature.org |  www.frontieredevie.org
Dossier de Presse sur simple demande : presse@paroledenature.org
 
 
L’Amazonie, dernier lien entre l’homme et la nature ?
Une analyse réaliste de l’évolution des perspectives politiques et démographiques actuelles concernant les forêts primaires tropicales aboutit à la triste conclusion que, si rien n’est fait,  leur destruction généralisée est, à terme, inéluctable. L’exploitation forestière forcenée et l’extension de l’agriculture en sont les principales causes. Le déplacement et l’acculturation programmée des peuples autochtones, fins et légitimes connaisseurs des écosystèmes forestiers, nous prive du précieux savoir dont ils sont détenteurs.
Dix à vingt millions d’hectares de forêt amazonienne disparaissent chaque année. Disparition sans retour, car on ne sait pas reconstituer un écosystème forestier complexe.
Les peuples de la forêt sont les premières victimes de la destruction de leur environnement. Autrefois nomades, chasseurs et cueilleurs, leur prélèvement sur les ressources naturelles s’est toujours inscrit dans le respect des équilibres vitaux. Aujourd’hui, la modernité arrive avec tout le cortège des maux de notre civilisation. Perte d’identité, acculturation, alcoolisme, dislocation des cellules familiales et sociales sont ainsi devenu les maux quotidiens des hommes de la forêt. Quelques uns, cependant, ont décidé de réagir et de construire.
En attendant une prise de conscience globale de l’importance vitale que revêt la préservation des forêts primaires et des cultures qu’elles abritent, les initiatives de sauvegarde de ces patrimoines émanent d’associations qui luttent pour ne pas laisser se rompre les fils qui relient l’homme à la nature. Leur mission est d’importance.
Peut-être, grâce aux associations citoyennes, verrons-nous un jour un chamane amazonien couronné par un prix Nobel, au nom de sa tribu et de ses ancêtres, pour l’ensemble de ses connaissances botaniques et la sagesse des relations écologiques qu’il entretient avec son milieu. www.parolesdenature.org
 
Réservation et programme complet : sarayaku@parolesdenature.org 

La persévérance…clé de la vie

tableau de Jean Jacques Marie

tableau de Jean Jacques Marie

Jean Louis Etienne, émission TV Thé ou café  www.the-ou-cafe.france2.fr , de dimanche matin à 7h50. Catherine Ceylac laisse 60 secondes à Jean Louis Etienne afin qu’il nous dise en direct et sans interviewer ce à quoi il croit.

Jean Louis Etienne choisit un seul mot :  » persévérance ». Pour lui, il y a tant de choses inachevées dans une vie, tant de rêves abandonnés et perdus que, insidieusement, chacun de nous peut accumuler de la frustration qui empêche progressivement d’avancer et d’accepter de nouveaux défis. Ainsi, JL Etienne www.jeanlouisetienne.fr nous recommande, par exemple, de terminer le petit avion modèle réduit que l’on a commencé il y a dix ans et dont la maquette est au grenier.

Belle leçon, Jean Louis et merci. Je vais de ce pas faire la liste de ce que j’ai laissé en suspens et délaissé. A quoi bon la  fuite en avant si c’est pour faire de l’ à peu près, du vite fait alors que j’ai laissé en jachère un poème, un roman, un dessin ou un collage dans un carton.

Je vais de ce pas rappeler trois choses à mes amis les futurs managers que je coache en développement personnel:

1. Faites peu de choses mais faites les à fond et bien.

2. Ne laissez rien en jachère.

3. Exercice : exprimez en 60 secondes ce à quoi vous croyez en choisissant un mot-clé et dites pourquoi c’est important pour vous. Ainsi vous serez prêt en toute circonstance (1 minute dans un ascenseur ou dans un couloir) pour passer un message fort et motivant à votre futur patron ou à un collaborateur. Vous ferez ainsi la différence

Guy Lesoeurs 

Le tableau de Jean Jacques Marie, peintre talentueux de mes amis, montre un chemin qui commence doucement sur terrain plat et qui monte vers les rochers des Baux, forteresse à quelques pas de chez moi. La particularité de ce tableau est que Jean Jacques a si bien réussi l’effet de perspective que l’on peut y entrer et marcher sur le chemin. Mais il faut pour cela y engager sa tête pour réussir sa quête. Attention au syndrome de Stendhal…

Syndrome de Stendhal : nom donné au trouble psychosomatique que Stendhal a éprouvé à Florence au sortir de l’Eglise Santa Croce à savoir une émotion subjuguante devant la beauté d’un tableau. Graziella Magherini auteur de » La sindrome di Stendhal « , éditions Ponte alle Grazie, 1996, nous confie :  » Nous sommes tous porteurs du syndrome de Stendhhal. Ce phénomène reste pour la plupart d’entre nous diffus. Dans certaines conditions d’intimité, une oeuvre d’art fonctionne pour celui qui la regarde comme le symbole d’un drame intérieur « . Il ya aussi le film du même nom de Dario Argento en 1996.

Approche transculturelle…en santé

FILM "Le Frère venu d'ailleurs..." Métisse

Depuis 2005, nous avons entamé une réflexion et une recherche sur l’approche transculturelle en santé, d’abord en ce qui concerne l’annonce de la maladie grave aux migrants et ensuite avec un groupe de travail transdisciplinaire que j’ai eu le grand plaisir d’animer sur la problématique de la communication des coordinateurs de prélèvements d’organes et de tissus avec les familles migrantes.

Après plusieurs colloques sur ces sujets (Marseille en 2005, Strasbourg en 2006 en ce qui concerne l’annonce de la maladie), un film et des publications que l’on trouvera dans ma bibliographie, nous avons mis au point avec le groupe de travail aidé par la Fondation Greffe de Vie et Roche, un programme de sensibilisation des soignants à la communication avec les familles migrantes qui viennent de perdre l’un des leurs susceptible d’être un donneur d’organes.

Par une enquête spécifique qui a été communiquée au Congrès Français de Transplantation (décembre 2008) et publiée (notamment dans  TRANSPLANTATION PROCEEDINGS, editions Elsevier) nous avons rendu compte de la difficulté des soignants hospitaliers à communiquer avec les migrants et à construire avec les familles un lien permettant d’envisager de manière sereine et éclairée la non-opposition au don d’organes.

En effet, les représentations de la mort, du corps, de l’âme peuvent être trés diverses selon les populations et le soignant, peu familiarisé à ces données anthropologiques et toujours pressé par le temps,  est souvent démuni devant le refus des familles qui le motivent par des raisons religieuses.

Le programme que nous proposons aux Equipes hospitalières est constitué d’un film de formation avec deux séquences de jeux de rôles. Ce film le frère venu d’ailleurs  Pitch du film « Le frère venu d’ailleurs… » de G. Lesoeurs et T. Ferradji que j’ai co-réalisé avec le Dr Taïeb Ferradji, psychiatre des hôpitaux et qui est co-produit par Roche et SOCRAMED/KeruX  permet une discussion en profondeur sur l’approche transculturelle et sur la posture mentale de décentrage de sa propre culture pour admettre celle de l’Autre et tolérer ses incompréhensions.  On comprendra que l’objectif n’est pas d’obtenir la non-opposition au don d’organes à tout prix mais de laisser du temps au récit et à l’expression de l’Autre qui n’a souvent pas été sensibilisé à la nécessité vitale du don d’organes.

Avec le Dr Ferradji et quelques membres du groupe de travail, nous animons les réunions avec le film à l’hôpital qui sont organisées par Roche. Ces réunions (au nombre de 7 pour l’instant) rencontrent un très bon écho et s’avèrent trés utiles pour les soignants (Sur 70 participants qui ont rempli les feuilles d’évaluation nous constatons un taux de 100% de satisfaction dont 70% de Trés Satisfaits et le même taux  concernant l’appréciation de l’utilité).

Lire le N° Spécial Métisse AIEP Métisse (AIEP) ainsi que le  poster FRERE  présenté à la Société Française de Santé Publique SFSP de Nantes.

A noter que le film « Le frère venu d’ailleurs » a obtenu le premier prix de la communication AFIDTN (Association Française des infirmières de Dialyse et de Transplantation) et le prix Question d’éthique du Festival de la communication médicale de Deauville 2009 et qu’il a été présenté au Festival du film médical de Leurquin.

Nous effectuerons une conférence sur l’annonce transculturelle de la maladie et l’approche transculturelle du don d’organes au Centre Culturel Français de Tlemcen (Algérie) qui nous a invités début février 2010.

En conclusion, il est nécessaire de rappeler que 30,7% des familles endeuillées ont refusé le prélèvement d’organes en 2008 au lieu de 28% en 2007 (Source Agence de la Biomédecine)  et que dans le même temps 13.000 malades étaient dans les listes d’attente de greffe. Il faut aussi rappeler qu’un donneur sauve environ 4 vies et améliore la vie de 3 autres. Il est donc nécessaire qu’un travail de sensibilisation soit poursuivi de manière plus intense auprès de la population, de quelque origine qu’elle soit.

Guy Lesoeurs

Puisque c’est ça la vie…de Michèle Lajoux

Puisque c'est ça la vie. Michèle LajouxAvec « Puisque c’est ça la vie » Michèle Lajoux publie son second roman aux Editions Le Cherche Midi.

Une réflexion sans concession avec cependant beaucoup d’émotion pour décrire l’entrée dans la vie d’une enfant puis d’une jeune fille dans les années 1960-70. Le poids de la famille, des interdits qui, s’il empêchait les jeunes, surtout les filles, de vivre leur vie comme ils l’entendaient, forgeait le caractère et obligeait à se dépasser pour exprimer cette énergie dans une révolte passive. Révolte passive… oxymoron certes! mais révélateur d’un état d’esprit qui, à l’aulne de 2009, peut paraître étrangement actuel.

Nous reviendrons sur ce livre, qui vient de sortir en librairie au prix de 17 €

Guy Lesoeurs