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Catégorie : A la volée
¿Que deviens-tu? pas si anodin!
Une amie (qui lit ce blog régulièrement) réagit à ma question » que deviens-tu? »
« … le que deviens-tu? m’a agaçée et je ne savais pas quoi dire. Je dois dire que ce questionnement s’est transformé en : « qui es-tu? ».
Cette réponse m’a, à mon tour, questionné. D’où ma réflexion ci-dessous à propos de ce « Que deviens-tu ? » accrocheur, alternative au banal « comment vas-tu? ».
Il m’est tout d’abord venu à l’esprit la triste complainte du poète Ruteboeuf interprétée par Léo Ferré ou Cora Vaucaire.
« Que sont mes amis devenus… que j’avais de si près tenus et tant aimés… »
Puis, ayant chevauché le Pégase Internet j’ai trouvé d’autres citations dont :
«… l’événement ou avènement est le devenir sous l’aspect instantané, comme le devenir est le « il y a » sous la forme continuée. Qu’il s’agisse de devenir ou qu’il s’agisse d’advenir et de survenir, le temps dans les deux cas est une sorte d’évidence, mais une évidence fondante… »
V. Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, p. 69.
Sarayaku…frontière de vie et clé des champs
Je vous parle souvent de Sarayaku, la communauté Ki’chua d’Equateur dont nous soutenons le combat.
Frontera de vida et camino de los flores.
L’émission RTBF de la « Clef des Champs » a consacré ce samedi 5 novembre un numéro spécial 11 11 11 largement consacré à Sarayaku (avec un tout nouveau reportage filmé sur place en octobre!), la Frontière de Vie, les plantations d’Arbres-de-Vie à Vielsalm et la promotion de l’exposition Sarayaku.
On peut le visualiser sur http://www.rtbf.be/tv/emission/detail_la-clef-des-champs?id=31
Un reportage de No Télé sur l’inauguration, à Pairi Daiza, d’un arbre tricentenaire désormais « consacré » au peuple de Sarayaku et son grand projet : http://www.notele.be/index.php?option=com_content&task=view&id=15926&Itemid=31
Ces émissions resteront visibles quelques jours sur les sites de ces divers organismes de télévision.
AART Chapelle Sainte Anne, Arles : une expo authentique
Hier dimanche , pluie incessante sur Arles et sa région. C’est rare, mais c’est 100%.
Que faire? Un petit tour dans les expositions de notre Provence toute mouillée.
La Chapelle Sainte Anne est située en plein centre d’Arles (à 50 m de la Mairie, sur la belle place historique) et abrite une belle expo d’aart. Non, je n’ai pas fait de faute. Anne Vincent la présidente d’AART nous accueille. L’entrée est gratuite, le lieu magnifique et les oeuvres d’art, peintures, sculptures sont vivantes. Anne Vincent, outre des natures mortes et des sous-bois d’automne offre au regard des nymphes et des naïades enracinées dans la terre-mère et gorgées d’eau de fontaine et de soleil radieux. Les couleurs sont vives et la main est souple. Lianes, fleurs s’animent. Abstrait, notre ami Reitmut Voigt a investi sa partie de chapelle avec une sorte de Christ gris sur fond rouge de toile de taud de bateau au milieu de ses oeuvres si particulières et interrogatives. Bénito, le surréaliste plasticien est en face et …un peu partout. Ses oeuvres sont faites de bric et broc mais hyp.: une pelle , un râteau, un seau en plastique, des baskets rouges et voilà un homme de ménage sortit tout droit d’Alice au pays de la récupération intelligente. Les boules de pétanque assemblées deviennent une fourmi à la Desnos. Rémy Vigne, le seigneur de l’acier, ne détourne pas la matière brute mais il la fait crier. Sa libellule de deux mètres (The dragonfly) en tôle savamment rouillée et patinée comme un vieux cuir arrête le regard avant que nos yeux s’enfuient vers la voûte gothique de ce lieu magique.
L’expo est ouverte tous les jours de 10h à 18h du 27 octobre au 14 novembre. Sans fioritures, une exposition de bon aloi et qui fleure bon l’authentique.
Guy Lesoeurs
Κάθαρσις eλλevikα (catharsis grecque): referendum
Κάθαρσις ou catharsis, terme grec aristotélicien qui signifie purification des passions et des émotions par l’expression dramatique. Freud a utilisé ce concept pour qualifier l’émergence à la conscience d’une pulsion refoulée.
En annonçant la tenue d’un référendum populaire, M. Papandréou provoque le stimulus qui déclenche la catharsis dont les Grecs ont besoin pour exorciser la culpabilité et l’opprobre dont ils sont l’objet. Cet électrochoc leur est aussi bien destiné qu’aux dirigeants européens pour montrer que l’on ne joue pas impunément avec l’amour propre des peuples quels qu’ils soient.
Il y a comme un parfum de supra-topique où le Moi adulte bafoué par le Surmoi pseudo éthique et parental laisse échapper sa pulsion « çalvatrice » (sic).
Coup de poker ou plutôt coup de bluff après le poker menteur aux cartes bizeautées de l’ultra-gominé de M. Berlusconi. Marché de dupes ou prêteurs sur gages avec Etats plus ou moins sans le sou.
Qui prendra conscience en premier ? Le peuple grec qui vivait jusque là dans l’illusion, la mère (amère) Europe qui n’a même pas le pouvoir de se faire respecter par ses enfants un peu cancres alors qu’elle fait tout pour arrondir les angles et s’occuper d’eux ?
Et pendant ce temps-là, les traders en profitent et…. s’évanouissent les milliards !
Premier billet à consonance politico-psy… cathartique je vous dis !
Guy Lesoeurs