Il ait des circonstences où les fautes n’incitent pas à la lecture et cette négligence peut avoir des conséquences négatives, quand en est en compétition pour un poste de cadre.
Scène 1
Imaginez seulement que vous venez d’acheter un roman à la gare TGV d’Avignon et que vous commencez à le lire dans le TGV, bien calé dans votre fauteuil.
Enfin, vous savourez ce moment libre, dans votre vie trépidente. Interloqué, vous revenez sur le mot « trépidente » et vous pensez : mais, il ya une faute, c’est un « a » qu’il faut !
Bon, cela peut arriver, une fois puis vous pensez : j’espère qu’il n’y en aura pas d’autre.
Pris par l’auteur qui vous conduit mot après mot dans l’action, vous semblez avoir oublié la faute véniel. Vous arrêtez votre lecture, derechef. Encore une faute, d’accord cette fois ! Vénielle car c’est la faute et faute est du féminin que je sache.
Vous commencez à vous énerver contre le correcteur de la maison d’édition qui n’a pas fait son travail. Et puis vous vous dites que l’auteur aurait dû se relire. On paye assez cher les livres. D’un coup de crayon rageur vous corrigez les deux fautes.
Scène 2
Imaginez maintenant que vous lisez la lettre de motivation qui accompagne le CV d’un candidat pour un poste à responsabilité dans votre société. Cela a l’air clair et bien écrit, en tout cas bien poli. Mais dès la première phrase, ce type ne sait pas la différence entre le participe passé et l’infinitif. « Omar m’a tuer » a encore frappé, le pauvre innocent ! Mais l’époque actuelle et le street-art, Internet et les borborygmes adulescents ne constituent pas une excuse, ce, d’autant que la faute se répète presque à chaque phrase. Vous vous mettez à douter des compétences du candidat et de fil en aiguille vous le positionnez, au mieux, dans la pile des « rattrapables ».
Vous me direz : retenir le critère de l’orthographe, quelle régression, grand père, mais l’Ecole de la République à bien changée (sic)! Depuis 1981 et les radios libres, depuis twitter, les portables, on n’a plus le droit d’interdire les fautes, aujourd’hui il faut être fonétic. L’habit ne fait pas le moine. Cela ne veut rien dire. Il y a d’autres critères beaucoup plus importants etc. et vous aurez sans doute toutes vos raisons.
Néanmoins, c’est une question de respect pour le lecteur et, en tout cas, des règles de la grammaire française. Un cadre doit commencer par savoir faire le basique et respecter les règles. Et quand bien même il serait piètre écrivain, qu’il prenne au moins la peine de faire relire sa prose. Le diable est dans les détails même s’il habille son CV du meilleur look…en Prada ou Chanel, coco !
Guy Lesoeurs