Lisez sans problème le texte suivant :
Sleon une édtue de l’Uvinertisé de Cmabrigde, l’odrre des ltteers dnas un mto n’a pas d’ipmrotncae, la suele coshe qui cmotpe est que la pmeirère et la drenèire soenit à la bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dnas un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlbèlme. C’est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot.
» Exercice « créabral » cité par Michel Le Chevallier [lechevallier@anxa.com].
Cela est bien surprenant! En tout cas, il ne faut pas essayer de le lire phonétiquement car cela ne signifie plus rien. C’est de la mémoire visuelle qui fait que le cerveau scanne le texte et replace les lettres dans l’ordre.
La limite est dans le mélange des lettres, mais point trop n’en faut !
« sonall supl nilo ! » est carrèment incompréhensible (allons plus loin !).
Essayons de man hier phone et tic
En fête, sais deux la place-ti-citez serrée bras le.
Rang plasson hein mot par un otre de m’aime consonance ou nappe roche chante, met qui ne soit que l’eau gicle que dent leçon . Maintenon es-sabayon de fer beau cou + loup phoque en intrecamanlant dais si lab en +
Cela est beaucoup plus difficile, car il faut que le cerveau passe au dessus ou à travers la signification première pour trouver le son correspondant et se représenter le mot caché derrière le son.
Le cerveau est quand même une sacrée machine car il est ainsi fait qu’il arrive à décoder et à reconstituer des phrases sans queue ni tête de prime abord.
Donner un sens à toute chose. Voilà une bonne sagesse.
Est-ce que l’esprit ne passe pas son temps à combler les lacunes, les non-dits ou à redresser les dits-de-travers du récit de l’autre.
Bien à vous
5 janvier 2009 à 04:54 — EditerCher Monsieur,
je me permets de rectifier deux trois choses que vous avez écrit en commentaire de mon ouvrage : “je hais le développement personnel” paru chez Eyrolles, titre provocateur je le concède.
1) Cet ouvrage parle essentiellement de la construction de l’identité, le coaching ne représente qu’une partie sur quatre
2) Le succès du coaching s’est établi sur la crise d’identité comme une entreprise de formatage, vous omettez de parler du chapitre sur la prétendue éthique du coaching (?).
3) La créativité n’a aucun rapport avec ce que vous définissez comme ressort essentiel du coaching :”Ainsi les personnes ou les groupes qui souhaitent progresser et gagner leur place ” pour vous citer à mon tour…
Il ne s’agit nullement de faire le procès du coaching, il répond à une demande, mais d’analyser un symptôme de notre société.
Très cordialement
Robert EBguy
10 janvier 2009 à 11:27 — EditerLa contemption des coachs va avec la mode du coaching et une certaine représentation qu’en donne la TV réalité, représentation qui conduit certains d’entre nous à s’interroger sur le mot de “coach” et ses diverses connotations. Est-il toujours adapté à la descriotion de l’activité de ceux d’entre nous qui oeuvrent non pas à asservir l’individu mais à le libérer, à le rendre auteur de sa vie, à désincarcérer ses représentations du discours dominant forgé par les grandes entreprises clientes du CCA en utisant les résultats des focus groups organisés à prix d’or par le CCA.
Il y a du pognon à se faire et des livres à vendre en cassant du coach. J’étais intervenu par téléphone dans l’émission de lynchage organisé d’Isabelle Giordano sur France Inter pour dire au psychanalyste Roland Gorri qu’il employait pour parler des coachs exactement les mêmes arguments que les curés au début du XXème siècle pour contempter les psychanalystes. J’avais publié une tribune dans “l’Express” au moment de l’émission pathétique “coachs, gourous et guérisseurs” sur Antenne 2, mais finalement, maintenant, je me suis calmé car je sais qu’il s’agit de se faire un peu de notoriété et un peu de droits d’auteurs aux dépens d’un phénomène dont un effet de mode a décollé progressivement la représentation caricaturale de sa pratique réelle.
Faut-il baisser les bras ? Certainement pas. Mais nos clients ne sont pas dupes. Ils savent très bien qu’un ouvrage dont le titre commence par les mots “je hais…” ne peut traduire que la relation douloureuse de l’auteur avec son histoire dominante personnelle, relation qu’il a exprimée par ailleurs en choisissant une activité où il exerce exactement ce qu’il reproche à la cible “extérieure” qu’il croit s’être choisie. Haut les coeurs, collègues, plutôt que haut le coeur !