Les billets d’humeur de Fred sentent l’humus de la pensée tant ils sont travaillés avec le soc aigu de la charrue cognitive de l’écrivain engagé dans l’authenticité du terroir qu’il connaît bien. Si ses racines sont helvètes, les feuilles de mots qu’il égrène au fil des jours de nos Alpilles ressemblent à celles de l’oulivié : argentées et amoureuses du mistral qui les fait vivre, tournoyer au soleil et rire sous la pluie. Humeur, humour, humus: défenses bien naturelles devant la vie car même dans la Vallée des Baux, nous avons le droit de contester et de pester contre la tricherie humaine. Fred, l’authentique est un combat. Guy Lesoeurs
Fred OBERSON, Ecrivain des Alpilles et Cerveau Sans Frontière…
« Je vis en Provence, j’écris sur les Alpilles des billets que je diffuse depuis plus de deux ans sur le Club interactif de Mediapart. Ils ne sont pas passés inaperçus aux promoteurs du Festival des Alpilles qui ont programmé une lecture d’extraits de ces textes à la Bibliothèque d’Eygalières, le vendredi 19 novembre 2010. Cette rencontre est tout à l’honneur de Mediapart qui m’a permis de faire connaître aux lecteurs cette Provence rurale que je décris et que j’aime par dessus tout. »
L’art de déchirer le monde pour ne pas subir son image imposée…
Propos d’un Collagiste qui ne se prend ni pour de Villeglé ni pour Rotella encore moins pour Max Ernst…
Une affiche, une revue, un journal, une pub c’est une image du monde arrangée pour nous convaincre, nous séduire. C’est l’apparence de la réalité que le concepteur nous conduit à voir comme le tableau réalisé par l’artiste d’ailleurs.
Nous sommes tellement habitués à consommer de l’image toute faite que nous oublions même de contempler un paysage et que nous nous empressons de figer cette image à jamais sur la pellicule ou en millions de pixels. Une-deux pour ni une ni deux.
Le déchireur-collagiste change le monde dans le sens qu’il ré-interpète l’image et bouleverse. Oui, c’est bien cela un boule-verseur. Déchirer, froisser, mettre en boule et recomposer. Le déjà-là n’est plus le présent, il est futur car il a éclaté. L’histoire passée, pensée, relatée, exposée n’est alors qu’un tourbillon indéfini que le geste de l’éparpilleur évapore pour accomplir le sacrifice du présent.
Ce que je mets en mouvement est premier. Art premier. L’étirage et le déchirage sont un questionnement continu de l’inconscient à l’oeuvre. Images ternes, affiches malmenées, lettres fatiguées et mots en désuétude, l’artiste collagiste est un passeur de mondes. Les mots morts s’accolent et revivent, les couleurs pastel ou criardes se répondent: cet art est une marmite. Il produit la redistribution du signifiant et du signifié.
Tear : larme. To tear : déchirer. Le tear-art : rain and tears. Transmission du grand écart. Association de déchirures qui se juxtaposent. Réordonnancement du monde, jusqu’au prochain artiste qui prendra sa carabine chargée de petits plombs. Le tableau aura des petits sacs de couleurs qui exploseront sous l’impact. Déjà vu, déjà fait, Niki première.
Et puis, c’est indicible, le collagiste est exalté de détruire et de recomposer avec les manques, les marques et les derrières d’affiche uniformément bleues de colle et de rouille.
Régulièrement, nous donnons la parole à Léon Ouaknine, français qui vit à Montréal. Essayiste comme il se définit, Léon est, pour moi, beaucoup plus que cela. Il n’essaie pas seulement il transforme (pour emprunter au rugby!) …notre vision et il m’a semblé que cet article, écrit avec beaucoup de doigté et de sens, peut nous faire revisiter la notion d’identité qui est trés labile, dans nos sociétés de plus en plus métissées…
Guy Lesoeurs
« La question des mariages mixtes au sein des communautés juives ressemble un peu à la question juive qui taraudait tant les divers pays occidentaux aux dix-neuvième et vingtième siècles. Chacune étant un objet détestable dont on ne savait pas comment le faire disparaître.
Pour situer ce que signifie le mariage mixte, entendu ici comme mariage entre juif et non juif, je me référerais aux trois vignettes informatives suivantes :
The Jewish People Policy Planning Institute, un institut de recherche fondé en 2002 à Jérusalem par le gouvernement israélien, l’Agence Juive et d’importantes organisations juives de la diaspora, a publié une série d’études sur l’avenir démographique du peuple juif. En ce qui concerne la communauté juive nord-américaine, 27% des juifs Nord-américains modérément pratiquants se marient avec des non-juifs (The American religious identification Survey, 2001), les proportions sont plus élevées en Europe occidentale et encore plus pour les juifs russes. 50 à 80% de ces mariages mixtes mènent à l’assimilation des descendants.
En septembre 2009, MASA, une organisation parrainée par le gouvernement israélien, a produit des spots publicitaires contre le mariage mixte. Sur la vidéo de 30 secondes, on voit des affichettes placardées aux angles de rues, dans le métro et sur les cabines téléphoniques, montrant les photos de jeunes juifs avec au-dessus la mention « Perdu pour le peuple juif ». Cette campagne publicitaire fut arrêtée au bout de 3 jours, devant les protestations, jugeant raciste et insultante cette publicité contre les juifs ayant marié un non juif.
Dans les années quatre-vingts, le National Jewish Welfare Board, organisation Nord-Américaine de coordination de la vie juive institutionnelle devenue en 1990 le JCC, Jewish Community Centers of North-America, concluait que les 5.7 millions de juifs nord-américains de l’époque ne seraient plus que 4 millions en 2050, du fait des mariages mixtes.
Ces trois vignettes résument aux yeux des gardiens du peuple juif le dilemme confrontant les juifs vivant dans la diaspora occidentale, où l’antisémitisme n’est plus le mur d’airain qu’il était, martyrisant mais maintenant vivace la condition juive. Les communautés juives, tant ses leaders que ses simples quidams s’interrogent, « Comment faire perdurer l’identité juive ? Comment assurer le retour du même ? ».
Avant de pouvoir répondre à ces questions, il nous faut revisiter la notion d’identité.
D’après Cyrulnik, « Toutes les identités sont le produit de l’héritage d’un père, d’une mère et d’une religion que chacun interprète selon son contexte culturel ». Le Moi est enfanté par un Nous composite et complexe. L’identité renvoie clairement à une nature dynamique et duelle : elle a un versant individuel, mais également un versant collectif. Il n’y a pas d’identité qui ne soit que l’un ou l’autre de ces versants.
DIX ANS …DEJA. « Ce que je donne reste mien » (René Char)
Le Dr Maurice Jason, Président de notre Association Maria José Solidarité Handicap France Ecuador, s’est adressé en espagnol à Quito lors de la fête des enfants handicapés qui avait lieu dans les locaux de Fudrine, association soeur qui les prend en charge et à qui le groupe des Médicaux et Para-médicaux français apporte du matériel chaque année ainsi qu’une aide logistique et thérapeutique .
Avant le texte en espagnol, en voici la traduction pour les francophones:
Je suis particulièrement heureux en ce jour de joie de la célébration du dixième anniversaire de notre association Maria José.
Regardons ce qui existe depuis dix ans!
Nous avons fait tous ensemble un bon travail : des échanges avec les collègues équatoriens, des témoignages, des ateliers de formation, beaucoup de dons comme des médicaments, des livres, des jouets, des appareillages orthopédiques, du matériel pédagogique, des fauteuils orthopédiques, des fauteuils roulants, un matériel de réhabilitation, des appareils d’échographie, d’électroencéphalographie, de prothèse et beaucoup d’autres matériels utiles pour les handicapés.
Nous avons finalisé un jumelage entre la Maternité Isidro Ayora et celle de Poissy Saint Germain ainsi que de nombreux échanges entre des étudiant équatoriens et français et des sages – femmes.
Fête des enfants habillés en costumes des provinces dans les locaux de Fudrine
Nous avons aussi réalisé un jumelage entre Fudrine et l’Association Notre Dame de Neuilly, avec le sponsoring de l’Association Marie José.
Je voudrais remercier Yolanda, Francis, Gisela, Anne Marie, Céline, Marc, Luc, René, Bernard, Guy et Jerôme, sans oublier naturellement, le professeur Lacert, pour leur travail et leur aide si utiles!
Un poète provençal qui s’appelle René Char a écrit :
» Ce que je donne, reste mien! » et nous continuerons notre action en ce sens!
A chaque fois, nous sommes émus, par votre fête si chaleureuse. Merci beaucoup à tous, à nos Amies de Fudrine, aux parents des enfants et aux enfants.
Longue vie à Fudrine, à l’association Notre Dame et à Marie José. Bonne fête! Un salut à tous et pleins d’affectueux baisers aux enfants!
Discours de Maurice Jason en Espagnol:
Me da mucha alegria verlos en este dia muy importante y felix, del decimo aniversario de la Asociacion Maria Jose.
Miremos lo que ha occurido desde hace diez anos!
Hemos hecho todos juntos un buen trabajo: intercambios con los colegas ecuatorianos, testimonios, talleres de formacion,muchas donaciones como medecinas,libros, juguetes,aparatos ortopedicos,material pedagogico,sillas ortopedicas,sillas de ruedas,material de rehabilitacion,aparatos de ecografia,de electroencefalografia, protesis y otras muchas cosas!!
Hemos finalizado un hermanamiento entre la Maternidad Isidro Ayora y la de Poissy Saint Germain, y intercambios entre estudiantes y comadronas ecuatorianos y franceses. Un hermanamiento entre Fudrine y la Asociacion Notre Dame de Neuilly, con el patrocinio de la Asociacion Maria Jose.
Quisiera dar las gracias a Yolanda, Francis,Gisela, Anne Marie, Celine , Marc, Luc, René, Bernard, Guy y Jerome , sin olvidar por supuesto, el profesor Lacert , por su trabajo y ayuda tan utiles !
Un poeta provenzal ,que se llama René Char, dice : « Lo que doy , queda mio !” ( “ce que je donne, reste mien”) Continuaremos haciendolo!
A cada vez, estamos emocionados, por vuestra fiesta tan calurosa.
Muchas gracias a todos,a nuestras amigas de Fudrine, a los padres de ninos y a los ninos.
Larga vida a Fudrine, a la asociacion Notre Dame y Maria Jose.
Buena fiesta! Saludos a todos y muchos besos a los ninos!
Dr Maurice Jason
Président de l’Association Maria Jose Solidarité Handicap France Ecuador
A suivre… vous en saurez plus sur Fudrine, notre expédition en Amazonie..
Guy Lesoeurs
Merci à IBERIA pour la tolérance sur le poids des « bagages accompagnés »!
Sabine Bouchat, épouse de José Gualinga de Sarayaku,
nous écrit
Chers Amis,
Merci de prendre connaissance des messages en annexe et du texte de la pétition au Président de l’Equateur que vous pouvez signer en ligne en cliquant sur le lien