Ce début d’année commence très fort!
Dont acte…
Je suis trés heureux d’accueillir sur mon modeste blog, in extenso, les commentaires de Robert Ebguy, l’auteur de « Je hais le développement personnel » dont je m’étais autorisé la lecture critique ainsi que les commentaires de Pierre Blanc-Sahnoun, notre éminent collègue qui sait, dans les médias, bien positionner notre profession dans sa démarche éthique. Je les remercie tous les deux de leurs commentaires et précisions. Merci de réagir!
Arrêt sur image sur le mot un peu trop valise de coaching. Le mot coaching fera encore beaucoup parler et couler d’encre. Mais il faut bien nommer une activité. A ce titre, le français est plus riche que l’anglais mais cette richesse a son revers qui est d’enfermer dans une catégorie et un positionnement. Alors l’anglais permet une appellation plus large.
Parle-t-on d’aide et la thérapie point!
Parle-t-on d’accompagnement et la béquille apparaît!
La maïeutique? terme trop pompeux et réservé aux philosophes et pourtant!
Le développement? Passe encore de bâtir mais grandir à cet âge!
Restons donc avec « coaching » contre vents et marées.
Etre adulte avec un coeur d’enfant et quelques principes appris des parents (Merci A.T.) Cela à tout âge.
Comment s’en rendre compte et se comporter? C’est souvent difficile, voire impossible, tout seul, car même les amis et encore moins la famille, aussi bien intentionnés soient-ils, n’y peuvent rien.
« Chercher un éclairage, un point d’appui, me permettre d’y voir plus clair, et de continuer à avancer avec quelqu’un qui soit en prise avec la réalité » comme me disait la dernière personne que je suis en coaching qui m’expliquait la raison de sa démarche.
Il me semble qu’il faut aller plus loin que les métaphores commodes de l’étincelle ou du miroir. Le coach serait plutôt celui qui enlève la buée sur le miroir…mais c’est sans doute parce que l’humeur est basse comme les températures.
Guy Lesoeurs
2 commentaires pour “Nous irons tous et toutes au bûcher…(des Coachs)”
5 janvier 2009 à 04:54 — EditerCher Monsieur,
je me permets de rectifier deux trois choses que vous avez écrit en commentaire de mon ouvrage : “je hais le développement personnel” paru chez Eyrolles, titre provocateur je le concède.
1) Cet ouvrage parle essentiellement de la construction de l’identité, le coaching ne représente qu’une partie sur quatre
2) Le succès du coaching s’est établi sur la crise d’identité comme une entreprise de formatage, vous omettez de parler du chapitre sur la prétendue éthique du coaching (?).
3) La créativité n’a aucun rapport avec ce que vous définissez comme ressort essentiel du coaching :”Ainsi les personnes ou les groupes qui souhaitent progresser et gagner leur place ” pour vous citer à mon tour…
Il ne s’agit nullement de faire le procès du coaching, il répond à une demande, mais d’analyser un symptôme de notre société.
Très cordialement
Robert EBguy
10 janvier 2009 à 11:27 — EditerLa contemption des coachs va avec la mode du coaching et une certaine représentation qu’en donne la TV réalité, représentation qui conduit certains d’entre nous à s’interroger sur le mot de “coach” et ses diverses connotations. Est-il toujours adapté à la descriotion de l’activité de ceux d’entre nous qui oeuvrent non pas à asservir l’individu mais à le libérer, à le rendre auteur de sa vie, à désincarcérer ses représentations du discours dominant forgé par les grandes entreprises clientes du CCA en utisant les résultats des focus groups organisés à prix d’or par le CCA.
Il y a du pognon à se faire et des livres à vendre en cassant du coach. J’étais intervenu par téléphone dans l’émission de lynchage organisé d’Isabelle Giordano sur France Inter pour dire au psychanalyste Roland Gorri qu’il employait pour parler des coachs exactement les mêmes arguments que les curés au début du XXème siècle pour contempter les psychanalystes. J’avais publié une tribune dans “l’Express” au moment de l’émission pathétique “coachs, gourous et guérisseurs” sur Antenne 2, mais finalement, maintenant, je me suis calmé car je sais qu’il s’agit de se faire un peu de notoriété et un peu de droits d’auteurs aux dépens d’un phénomène dont un effet de mode a décollé progressivement la représentation caricaturale de sa pratique réelle.
Faut-il baisser les bras ? Certainement pas. Mais nos clients ne sont pas dupes. Ils savent très bien qu’un ouvrage dont le titre commence par les mots “je hais…” ne peut traduire que la relation douloureuse de l’auteur avec son histoire dominante personnelle, relation qu’il a exprimée par ailleurs en choisissant une activité où il exerce exactement ce qu’il reproche à la cible “extérieure” qu’il croit s’être choisie. Haut les coeurs, collègues, plutôt que haut le coeur !